La Retirada
Un peu d'histoire...
La Retirada, du mot « retraite (des troupes) » en espagnol et catalan, est l'exode des réfugiés espagnols de la guerre civile. À partir de février 1939, ce sont plus de 450 000 républicains qui franchissent la frontière franco-espagnole à la suite de la chute de la Seconde République espagnole et de la victoire du général Franco.
Les autorités françaises ont sous-estimé l'ampleur de l'exode. En mars, ce sont 264 000 Espagnols qui se serrent dans les camps des Pyrénées-Orientales quand la population départementale s’élève à moins de 240 000 personnes.
Le camp d'Argelès
La France est complètement débordée par ce drame humanitaire. Elle désarme, trie, tente d’appréhender les problèmes sanitaires, au cœur d'un hiver particulièrement rude. L’essentiel étant de garder la main sur les réfugiés, des régiments d’infanterie et de cavalerie sont mobilisés.
Un camp est installé en catastrophe sur la plage, les réfugiés construisant eux-mêmes leurs baraquements. En avril 1939, 43 000 personnes sont internés à Argelès.
L'entrée en guerre de la France, en septembre 1939, accentue la répression envers les exilés dont certains sont déportés vers les camps d'extermination nazis. Le statut de réfugié politique ne leur est accordé que le 15 mars 1945.
La Maternité Suisse d'Elne
Dans la petite ville de Elne, à 10 Km d'Argelès, il existe un château appelé "Château d'en Bardou" dont on a récemment découvert qu'il avait servi en 1939 et 1944 de maternité pour des républicaines espagnoles internées dans les camps du Roussillon, ainsi que pour des juives ou des tziganes, persécutées pendant la seconde guerre mondiale.

